Interview de Catherine Q., ancienne étudiante M2 aujourd’hui doctorante en Information-Communication

Catherine Q. est une ancienne étudiante étrangère en Master 2 Communication et Culture Numérique et doctorante en Information – Communication à l’Université Paul Sabatier – Toulouse III. 

Catherine a accepté de nous parler de son parcours au sein du Master 2 ainsi que de ses expériences professionnelles.

Raisons de venir étudier en France

J’ai fait toute ma scolarité dans un établissement français à l’étranger, j’ai obtenu le bac… D’une part, cela m’a paru naturel de poursuivre mes études en France. D’autre part, suite à cette éducation interculturelle, j’ai souhaité découvrir le pays et sa culture « sur place », l’expérimenter directement… Une partie de ma famille vit en France. Peut-être qu’en quelque sorte je suivais leur pas… 

Le parcours universitaire de Catherine avant d’intégrer ce master

J’ai commencé par une licence en Histoire à la Sorbonne (Paris IV). À la fin de la première année je me suis réorientée vers une école de journalisme non reconnue par la profession, qui admettait des candidats après le bac, contrairement aux écoles reconnues (Bac + 3 ou plus).

Ce qui a retenu l’attention de Catherine dans Ce Master

J’avais travaillé après mes études en journalisme à la fois en tant que journaliste pour un média 100% web et en tant que chargé de contenus web au sein de différentes entreprises. Il me semblait donc naturel de me diriger vers un master spécialisé dans le numérique afin d’asseoir mes compétences et connaissances. Avant le Master, celles-ci étaient avant tout empiriques.

Adaptation de Catherine aux différences culturelles en France

La gestion des différences culturelles / linguistiques a évolué à chaque étape de ma formation, académique, professionnelle et personnelle. Des fois, notamment au début, cela a été difficile. Souvent, j’ai l’impression que les jeunes étudiant.es qui ne sont jamais confronté.es a une expérience d’interculturalité sont moins réceptifs à découvrir ou accepter la culture de ce qui n’ont pas le même parcours qu’eux.elles.

Cela a évolué. Au fur et à mesure que les années d’expatriation s’accumulent, je me sentais plus sûre de moi-même, de mon identité interculturelle. Plus « vieille », j’ai aussi évolué dans des milieux avec des personnes ayant vécu à l’étranger, parlant une autre langue… Plus ouvertes à la découverte de l’autre. Enfin, je dois avouer qu’il a été (cela reste vrai encore aujourd’hui) très important de me créer un réseau affectif. À la fois par le renforcement de liens avec des amis d’enfance expatriés, qui partagent mon expérience « entre-deux », et par la création et la pérennisation de liens avec des amitiés « françaises ». 

Surmonter les défis d’une expérience à l’étranger

Généralement le plus difficile, je pense, est de se faire percevoir par « l’autre » comme un individu avec une identité complexe qui ne peut se réduire uniquement à son « appartenance » à un pays d’origine. Je suis une étrangère en situation d’expatriation, mais je suis aussi beaucoup plus que cela… Et ce n’est pas évident pour tous.tes de le comprendre, ou de le voir ainsi.

Projet professionnel et réalisation grâce à ce diplôme

Avant d’intégrer le Master je ne savais pas que je voulais faire une thèse. Cela est venu dès les premiers mois de la formation, lorsque SB m’a proposé de suivre une sorte de parcours recherche avec elle. Par contre, en intégrant le Master, je savais que je voulais concilier communication et journalisme, les deux domaines dans lesquels j’ai pu évoluer professionnellement auparavant. Et finalement la thèse me permet de faire cela, sur un plan conceptuel. J’étudie la relation entre réseaux socio-numériques et journalisme et m’intéresse à la manière dont les pratiques communicationnelles d’acteurs divers et variés peuvent contribuer à la production d’information journalistique. 

Enseignements clés pour son parcours professionnel

Je pense que de comprendre que communication et journalisme n’étaient pas déconnectés, que l’on pouvait les penser/étudier de manière articulée.

Trouver un emploi avec ce diplôme

J’ai poursuivi en thèse, pour cela j’ai dû suivre tout un processus bureaucratique afin d’obtenir un financement. Passer un concours auprès d’une école doctorale, en déposant un dossier et en me présentant à une audition, notamment… 

Défis professionnels et stratégies de surpassement

Les défis d’une thèse sont multiples ! Et je ne sais pas si je les ai tous surmontés… La thèse est une formation au métier de la recherche académique et de l’enseignement universitaire. Mais c’est aussi une formation personnelle, si je peux le dire ainsi. On apprend à se faire confiance, à être plus résilient, patient, à transmettre des connaissances. C’est une expérience difficile mais extrêmement riche. 

Expérience professionnelle inoubliable dans ce Master

Mon stage s’est déroulé au sein du service communication de l’Université Fédérale de Toulouse. J’étais chargée d’accompagner l’équipe de diffusion des savoirs / valorisation scientifique dans le lancement d’une marque, Exploreur, sous laquelle ils rangeaient la totalité de leurs activités. C’est grâce à ce stage et au soutien de l’équipe que j’ai pu rédiger mon mémoire de recherche en des bonnes conditions, indispensable pour obtenir un financement de thèse. Donc même si ma mission « officielle » n’était pas directement liée à la thèse envisagée, cela m’a permis de me préparer aux concours tout en découvrant le paysage scientifique toulousain… 

Réalisation professionnelle : le poste actuel de Catherine

Je suis doctorante à l’Université Paul Sabatier en information-communication, membre du laboratoire d’études et recherches en sciences sociales (LERASS). Actuellement je suis aussi attachée temporaire d’enseignement et de recherche, un contrat qui me permet d’enseigner à l’IUT. Et cela au sein de trois départements : Génie Électrique, Techniques de Commercialisation et Information-Communication, en Master.

Réussir en tant qu’étudiant étranger dans le Master 2

Ne jamais oublier que sa situation d’interculturalité est une richesse et pas une limite. Il faut pas lâcher, et le faire comprendre à ses camarades de classe, se faire confiance. 

Cet entretien avec Catherine Q. nous permet de comprendre l’importance de l’échange culturel que procure la présence d’étudiants internationaux dans ce programme de master, qui aide les étudiants à échanger des expériences et à acquérir de nouvelles connaissances sur les différentes cultures des autres. 

Merci beaucoup Catherine  pour avoir partagé toutes ces informations sur le Master 2 Communication et culture numérique  et sur l’après Master.

Maya Abu Hani