Dans le pays des droits de l’Homme et du citoyen, où la notion de liberté tient une place importante, l’application TousAntiCovid basée sur le principe de contact tracing, a réussi à s’imposer.

Mais qu’en est-il pour demain ? Une question légitime à se poser car la crise sanitaire de la Covid-19 a balayé bon nombre de repères et a permis l’utilisation de pratiques qui jusqu’alors n’étaient pas utilisées. Il n’est donc pas impossible que demain d’autres applications de ce type voient le jour permettant un contrôle social de la part des pouvoirs publics. Si la plupart des individus l’ont accepté une première fois, pourquoi ne pourraient-ils pas une seconde fois, une troisième fois, une quatrième fois…

Mais elles pourront aussi encore faire l’objet de nombreux débats dans lesquels, des acteurs tels que la Quadrature du Net et la CNCDH prendraient de nouveau part à la lutte pour le respect du droit à la protection des données personnelles de la population.

Dans l’hypothèse où la pandémie prendrait fin dans un futur plus ou moins proche, TousAntiCovid prendrait fin avec elle. Dans un monde post-pandémie, l’application n’aurait plus sa place.

Les concepteurs de l’application décideraient alors de la supprimer, estimant qu’elle aurait atteint ses objectifs.  Même si la maladie prendrait un caractère endémique et qu’elle persisterait dans nos sociétés à moindre mesure, le contact tracing ne serait plus utilisé.